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Christopher Sew

Quels choix pour demain?


Remarque, il n’y a pas forcement de mauvaises réponses, juste des questions mal posées. Et une vie tu vois, c’est rempli d’interrogations. Certaines sont mineures, futiles alors que d’autres sont plus sérieuse, car c’est de ton futur dont on parle. Trouver les bonnes réponses, les tiennes est l’énigme à résoudre, parait-il.


L’une des questions sérieuses à laquelle nous sommes tous confrontés à un moment ou un autre est le fameux « Que veux-tu faire plus tard quand tu seras grand ». Puis, tu deviens grand et là, il te faut une réponse. Tu ne peux plus y échapper, tu es censé savoir.


Et là, encore une fois, se poser correctement les questions est primordial. Choisir sa carrière c’est aussi choisir l’endroit où passer la majeure partie de son temps et a un degré moindre, sa vie.


Et cet environnement propice à ton épanouissement, où se trouve-t-il ?


Initialement, je voulais devenir pilote et sillonner le monde encore et encore. Puis, à la fin de mes études au secondaire, c’était l’architecture qui me semblait être une option plus appropriée (en fonction des moyens dont je disposais). Vu qu’il n’existait pas encore d’études avancées dans ce domaine au pays, j’opte pour le génie civil. J’allais plus ou moins évoluer dans le même secteur, celui de la construction et ce choix me permettais de poursuivre mes études ici, où c’est moins cher.


C’était donc un programme de 4 ans en ingénierie que j’avais commencé et j’en prends sept pour en venir à bout. Je rencontre l’échec au bout de la deuxième année qui est de loin, la plus dure et je me retrouve à devoir la refaire. Mon ego en prend un sérieux coup et là, c’était avant tout l’occasion de revoir mes priorités.


Sur le campus de Réduit, j’articulais (du moins, j’essayais de le faire) mon emploi du temps entre sports/évènements, études et amis. Il y avait toujours ce sentiment de fierté qui émane du fait de représenter son institution aux évènements sportifs qu’importe le niveau. Puis, il se trouve que pendant tout ce temps passé sur le campus, j’ai fait de belles rencontres et ces personnes sont aujourd’hui mes meilleurs amis. Mes résultats souffraient visiblement de cet emploi du temps trop chargé et il me fallait clairement allouer davantage de temps aux études si je voulais réussir cette fois.


Lors de ma quatrième année, je reçois une offre d’une compagnie de construction pour être technicien sur un de leurs projets. En quatre ans, je pensais avoir acquis les compétences nécessaires pour ce poste et c’était aussi une opportunité de mettre en pratique ce que j’avais appris. Accepter cette offre demeure aujourd’hui encore, une de meilleures décisions que j’ai prises pour ma carrière.


Je poursuis effectivement mes études tout en travaillant et je me retrouve même à gérer une équipe. En évoluant au sein de cette compagnie, je songe même à ne plus poursuivre mes études, car j’aimais ce que je faisais et surtout parce que plus de responsabilités m’étaient attribuées lorsque je faisais mes preuves.


Cependant, c’est un retour brutal à la réalité lorsque je réalise que ma rémunération dépendra de mon niveau d’étude. J’y mettais les heures, l’effort nécessaire, rien n’y faisait. Un ingénieur diplômé malgré le manque d’expérience se verra offrir un meilleur salaire et de meilleures perspectives de promotion. Ceci a été le déclic pour que je vienne à bout de mes études qu’importe le temps que ça prendra. Ce petit bout de papier pèse effectivement lourd sur la balance plus tard et il me fallait impérativement l’obtenir.


Etre diplômé n’est pas l’élément qui définira le succès d’une personne par contre. La contribution de chaque individu sur son lieu de travail est le catalyseur du succès selon moi. Ce que tu fais aujourd’hui est ce qui te définira demain. Et si tu donnes le meilleur de toi aujourd‘hui, ton futur n’a aucun souci à se faire.


Le secteur de la construction est aujourd’hui en net ralentissement et ceci rend la progression encore plus difficile. Les opportunités se raréfient et il faut de la patience pour avancer.


Plusieurs changements se sont opérés au cours du temps, mais il est toujours aussi difficile de concurrencer l’expérience d’un individu. Choisi ce que tu veux faire et accumule le maximum expérience possible. Tout réside dans le fait de se poser les bonnes questions. Des questions qui font réfléchir, qui font réagir pour que tu puisses effectivement atteindre l’épanouissement escompté et tout mettre en œuvre de sorte à ce que tes aspirations deviennent réalité.


Ceci peut sembler égoïste mais il se trouve que nous agissons tous avec des motivations égoïstes par moment. Malgré l’appui indéfectible que mes parents à toutes épreuves, le fait de constater qu’ils ne seront pas toujours là, à mes cotes, à tirer la sonnette d’alarme. Je devais penser à moi, à ce que je deviendrai plus tard. Réussir était la seule option envisageable et c’est de là que j’ai puiser la motivation nécessaire pour venir à bout de ces études.


Oui effectivement, la vie est comme ça, remplie de choix et de délibération. Il me semble par contre que ces questions incessantes, ces interrogations persistantes ne disparaitront peut-être jamais, nous apprenons juste à les faire taire, car nous savons su nous poser les bonnes questions et de ce fait, nous avons découvert ce qui compte effectivement à nos yeux.

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